Pauline : C’est peut-être un quartier de Paris que vous connaissez moins, et je vous le dis tout de suite : c’est dommage. Heureusement, grâce à ce reportage, vous pouvez wieder aufholenvous rattraper et découvrir le quartier de Belleville, situé dans le nord-est de Paris. Pourquoi m’intéresse-t-il autant ? Parce que avant même qu’il hier: eingemeindet werdenrejoigne Paris en 1860, il accueillait des populations issues de einkommensschwache Gesellschaftsschichtmilieux populaires, à la recherche de Wohnunglogements billigbon marché pour pouvoir rester et travailler à Paris.
Sébastien Frasque : Donc déjà, c’est intéressant parce que dès le départ, ça a un peu Bestimmungvocation de neue Heimatterre d’accueil pour les gens trop pauvres pour être à Paris. Donc entweder … odersoit les gens qui habitent à Paris et qui sont obligés de quitter Paris, entweder … odersoit les gens qui viennent de la campagne française.
Pauline : Je vous présente Sébastien Frasque. Il ne vit pas à Belleville, mais c’est l’un de ses quartiers préférés de Paris. Il est guide pour l’organisation « ça se visite » et avec lui, je passe plus de deux heures spannendpassionnantes dans les rues de cet arrondissement qui a so vieltant à offrir. Il commence par me retracer les Wellevagues d’immigration qui sont arrivées à Belleville.
Sébastien Frasque : C’est le début de l’Landfluchtexode rural, des gens qui quittent la campagne pour aller chercher du travail à la ville et qui évidemment, quand ils arrivent à Paris, n’ont pas les moyens d’aller dans le centre et donc vont essayer de se loger tout autour. Et donc, dès le début du XIXe siècle, Belleville va avoir cette vocation de terre d’accueil. Donc au début, plutôt des Français pauvres. Et puis, évidemment, au fur et à mesure que les générations passent, ça va s’ouvrir aux Ausländer/-inétrangers proches, donc Européens, Belges, Italiens, Portugais, etc. On va avoir notamment des Juifs d’Europe de l’Est, donc Ashkénazes, qui vont venir sur la fin du XIXe siècle.
Pauline : Au XXe siècle, les Juifs Séfarades de Tunisie notamment, les Berbères du Maghreb, puis les Asiatiques arrivent dans le quartier.
Sébastien Frasque : On a vraiment un Mischungmélange de cultures, d’origines, de nationalités, de religions dans Belleville, qui est quelque chose d’assez fantastischépatant, même pour Paris, puisque-là, on trouve vraiment des communautés très diverses, mais des gens parfois qui sont là depuis deux, trois ou quatre générations, donc qui sont complètement Français, mais avec des Einflussinfluences culturelles très diverses. Et im Großen und Ganzendans l’ensemble, ça fonctionne plutôt bien. Les gens vivent plutôt bien pour parler de manière générale, c’est-à-dire qu’il y a vraiment cette idée qu’à partir du moment où on ne jdn störendérange pas les autres, où on est respectueux vis-à-vis des autres, il y a de la place pour tout le monde.
Pauline : Nous continuons notre chemin sur le boulevard de Belleville... Je laisse la parole à Sébastien Frasque, qui nous décrit les différents commerces sur notre route.
Sébastien Frasque : Ici donc une librairie, qui est en lien avec la culture musulmane. Ici, en orange, on a un magasin de transfert dl’argent (m)Geld’argent. Ça, c’est important pour les gens qui éventuellement sont issus de l’immigration et vont travailler et vont vouloir renvoyer de l’argent à leur famille, à leurs Verwandteproches qui sont restés au pays. À côté le restaurant des Quatre Frères qui fait aussi du couscous. Il y en a un qui propose donc avec de l’alcool et l’autre sans alcool. C’est un choix qu’a fait un des Chefpatrons. Donc ça, c’est intéressant aussi.
Pauline : Avec Sébastien Frasque, nous découvrons aussi les différentes Vereinassociations qui peuplent Belleville. Celles qui aident les migrants nouvellement arrivés ou celles qui aident ceux qui sont déjà âgés, celles qui donnent des cours de français ou de l’aide aux Hausaufgabendevoirs aux enfants... Nous montons aussi jusqu’au belvédère de Belleville, d’où nous avons une super vue sur Paris, sans la Menschenmengefoule de Montmartre ou du parc des Buttes-Chaumont. Puis nous passons devant une synagogue et, plus loin, une mosquée... Pour Sébastien Frasque, la menace qui pèse sur Belleville n’est pas celle du conflit entre cultures, mais une autre bien connue des grandes villes européennes : la gentrification.
Matthieu : Sie kennen das Wort, besonders wenn Sie aus einer deutschen Großstadt kommen : „la gentrification“ bedeutet Gentrifizierung. Sébastien Frasque erzählt uns, dass im letzten Jahr vier populäre Kulturstätten geschlossen wurden und meint, dass die Gentrifizierung dafür verantwortlich ist.
Sébastien Frasque : Il y a différentes raisons à chaque fois dans la fermeture de ces quatre lieux, mais à chaque fois, il y en a une qui revient, qui est que les prix de l’immobilier steigenayant augmenté, les Eigentümer/-inpropriétaires des lieux veulent etw an etw anpassenaligner les prix sur le marché actuel et que ces lieux n’ont pas les moyens de payer des Mieteloyers aux prix actuels parisiens. Et ça, ça s’est donc passé tout au mois de décembre dernier, ça pose la question de la possibilité d’une diversité à Paris et y compris dans les quartiers populaires. Parce que là on disait, effectivement, la gentrification, c’est le Marais, c’est Saint-Germain-des-Prés, c’est les Champs Elysées, etc. Mais on avait quand même l’impression qu’une partie des quartiers populaires nicht betroffen seinétaient épargnés. Et là, on voit que quand même, qu’il y a des phénomènes qui se passent petit à petit, qui font que non, ils sont en train d’être touchés aussi.
Pauline : C’est sur cette note malheureusement pessimiste que je vous encourage à vous rendre dans le quartier de Belleville. Il y a encore tant de choses à voir, et surtout, une facette de Paris que vous ne connaissez sûrement pas.