Jean-Paul : Bonjour Krystelle, tu nous présentes le premier le long-métrageSpielfilmlong-métrage d’une jeune Regisseur/-inréalisatrice de 30 ans, Louise Courvoisier. Son titre : Vingt dieux. « Vingt Dieux » est un Fluchjuron français qui exprime généralement la surprise ou l’émotion. Alors, tout d’abord, pourquoi ce titre ?
Krystelle : En effet, les personnages mehrmalsà plusieurs reprises s’exclament « Vingt Dieux », c’est une expression populaire. Pour ce film, la réalisatrice Louise Courvoisier a posé ses caméras dans le Jura où elle nous montre la vie dans le monde rural, la vie des paysans et aussi leur façon de s’exprimer.
Jean-Paul : Peux-tu nous faire un résumé du film ?
Krystelle : L’histoire se passe à Pimorin, dans le Jura. Anthony est un jeune de 18 ans. Tout le monde l’appelle Totone. Il adore faire la fête. Avec ses deux copains, il va au bal, boit trop, baisse son slip devant les gens. Voilà, il vit sa jeunesse à 100 %, à 200 % peut-être. Mais un jour, son père meurt dans un accident de voiture. Là, c’est la fin de l’Sorglosigkeitinsouciance pour Totone qui doit s’occuper de sa petite sœur Claire, elle a 7 ans. Il va devoir gagner de l’argent pour für jmds Unterhalt sorgensubvenir à ses besoins et à ceux de Claire. Il trouve un travail dans une fromagerie et, là, il entend parler d’un championnat du comté. C’est décidé : il veut gagner la médaille d’or du comté parce que le gagnant peut remporter 30 000 euros. Mais pour faire le meilleur comté de France, il faut du bon lait. Où trouver du bon lait ? C’est là que de nouveaux problèmes commencent... Mais Totone sera toujours soutenu par ses deux copains, par sa petite sœur…et peut-être aussi qu’il découvrira l’amour…
Jean-Paul : Les acteurs et les actrices de Vingt dieux sont tous des amateurs qui n’avaient jamais (einen Film) drehentourné vorherauparavant. Cela donne une sensation de vérité aux personnages qui rappelle certains films de Maurice Pialat, notamment dt. Filmtitel: Mach erst mal AbiturPasse ton bac d’abord.
Krystelle : Oui, c’est vrai. Ces jeunes acteurs et actrices sont certes des amateurs, mais ils sont bluffants de spontanéité. Je pense notamment à la petite sœur de Totone qui est tout simplement hier: tollcraquante. Cela donne une sensation de vérité, de réalisme. La réalisatrice Louise Courvoisier, elle-même, elle a grandi à Cressia, dans un village de 300 habitants dans le Jura. En fait, elle parle de ce qu’elle connaît, elle montre ce qu’elle connaît, ce qu’elle a vécu dans le Jura : la Land (-leben)campagne, le monde agricole, les Kalbenvêlages, les naissances des Kalbveaux, se lever à 4 h du matin pour faire la tournée du lait à récupérer dans les fermes… On est loin de tout folklore, de tout Schwarzmalereimisérabilisme, on est loin des lieux communs sur les paysans. La réalisatrice porte un regard authentique, sa vision des choses, son vécu et c’est sa force.
Jean-Paul : Comme tu l’as dit, Louise Courvoisier est originaire du Jura où se passe le film. Les acteurs ont tous naturellement l’accent un peu schleppendtraînant de cette région et certaines scènes – je pense à celle où une vache hier: kalbenmet bas – semblent avoir été tournées direkt, hautnahsur le vif, un peu à la manière d’un documentaire. Est-ce que cela donne son originalité stylistique au film ?
Krystelle : Effectivement, la scène du vêlage est une véritable séquence documentaire. La réalisatrice et son équipe, ce jour-là, ont eu quelques minutes pour tourner la naissance d’un veau. Quelques minutes pour filmer et enregistrer des Geräuschsons lors de cet évènement. On n’est plus dans la fiction, on est vraiment dans la réalité. C’est vrai que cela donne ce style particulier au film.
Jean-Paul : Trois mots qui nous donnent vraiment envie de voir ce film…
Krystelle : Ruralité, authenticité et fraîcheur ! Et j’ajoute un 4ème mot : rire parce qu’on rit beaucoup dans ce film.
Jean-Paul : Merci Krystelle !