Pauline : Fermez les yeux, ouvrez vos oreilles, vous êtes à Paris… Là, ce sont les la clocheGlockecloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris qui sonnent… J’ai dit Notre-Dame ? Cela tombe bien, car c’est justement ce dont nous voulions parler ici. Quand vous êtes allés à Paris pour la dernière fois, n’avez-vous pas été frappés par quelque chose ? Je vous donne un indice : regardez les statues ou les noms de rues. Ah, et lisez les noms de personnes enterrer qnjdn beisetzenenterrées au Panthéon. Ça y est, vous me suivez ? Tout cela manquer de qcnicht genug von etw gebenmanque de femmes ! Et oui, comme dans de nombreuses grandes villes occidentales, les femmes, même si elles marquer qcetw prägenont marqué l’Histoire, sont beaucoup moins présentes dans la mémoire de Paris. Bon, les choses s’améliorerbesser werdens’améliorent un peu ces dernières années, et c’est aussi grâce au travail de personnes comme Charlotte Soulary. Cette écoféministe militant,eengagiertmilitante a écrit le premier guide de voyage féministe sur la ville de Paris en 2018, il s’appelle La Guide de Paris. Notre correspondant Vincent Picot arpenter qcetw durchstreifena arpenté les rues de Paris avec elle. Elle explique d’abord où se trouve le problème.
Charlotte Soulary : Alors, quand on se baladerherumstreifense balade dans Paris, ce qu’on observe, c’est des l’œuvre (f) d’artKunstwerkœuvres d’art contemporaines, modernes et puis beaucoup d’anciens, et surtout beaucoup d’anciens d’ailleurs, donc on a des statues, on a des lieux, des monuments, et tous ces le lieuOrtlieux quasi en immense majorité sont soit faits par des hommes, soit représentent des hommes. L’art dans la ville, mais aussi en fait les femmes qui ont marqué la ville et y compris l’histoire politique de la ville de Paris, elles sont très peu présentes dans l’l’espace publicöffentlicher Raumespace public.
Pauline : Pourtant, Charlotte Soulary estime que de nombreuses femmes devraient être représentées et honorées
par la ville de Paris, du fait de leur rôle dans l’Histoire de France. À commencer par une personnalité qui a marqué la Révolution française, Olympe de Gouges…
Charlotte Soulary : … qui est l’autrice de la Déclaration des droits de la Femme
et de la citoyenne, et qui se battresich engagierense battait, c’est elle qui a dit si les femmes ont le droit de monter à l’échafaud, qu’elles aient aussi le droit de monter à la tribune.
Pauline : L’échafaud, c’est l’estrade sur laquelle les condamnés montaient pour être exécutés à la guillotine.
Charlotte Soulary : Bon bah Olympe de Gouges, on la voit nulle part dans l’espace public à Paris. Elle a une petite rue. Personne n’habite d’ailleurs dans ses... Enfin ça n’est pas une rue, c’est une place. Il y a un arbre au milieu. Et puis en fait, personne n’habite place Olympe de Gouges. C’est une petite rue dans le 11e arrondissement, il me semble. Elle a aussi… Alors il y a des la plaqueGedenktafelplaques. Sauf que les plaques ne représentent pas grand-chose et il y a un buste d’Olympe de Gouges qui est à l’intérieur de l’Assemblée Nationale, donc il faut pouvoir visiter l’Assemblée et c’est pas facile d’y accéder, pour voir son buste.
Pauline : L’autre femme dont aime parler Charlotte Soulary, c’est Louise Michel, une des figures majeures de la Commune de Paris, en 1871.
Charlotte Soulary : Louise Michel, alors elle, elle a un buste à Levallois-Perret, mais il y a très, très peu de marqueurs de la Commune de Paris et des femmes qui ont marqué l’Histoire, qui ont participé à la Commune, des femmes qui se sont battues dans la ville.
Pauline : Pour illustrer ce manque de visibilité des femmes dans l’espace public, Charlotte Soulary nous emmener qnjdn mitnehmenemmène devant l’l’Hôtel de VilleRathausHôtel de Ville de Paris.
Charlotte Soulary : La façade de l’Hôtel de Ville, je trouve qu’elle représente merveilleusement bienfabelhaftmerveilleusement bien cette exclusion des femmes dans le le patrimoineErbepatrimoine. La façade principale, il y a pas mal de statues d’hommes célèbres, ou plus ou moins célèbres d’ailleurs, en tout cas des personnages clés de la vie, de la ville de Paris, soit des hommes politiques, soit des hommes qui, à un moment, ont marqué l’histoire des arts à Paris ou autres. Devant, on a deux allégories qui sont des statues de femmes, une qui représente la science et l’autre les arts, et ces deux allégories c’est les seuls corps féminins qu’on voit sur cette façade principale. Je sais pas vous expliquer pourquoi mais ils ont décidé à l’époque de mettre les quelques femmes célèbres dans, à la façade latéral,eSeiten-latérale de l’Hôtel de ville. En fait, vraiment, c’est très très compliqué d’accéder à qczu etw gelangeny accéder. On va aller voir. C’est devant la Seine. Alors c’est un bel endroit. D’ailleurs, c’est devenu un petit square. Sauf que ce square, il est en permanence fermé. Depuis la rue, on ne voit pas les statues.
Pauline : Parmi ces statues, il y a celles de George Sand, ou Aurore Dupin de son vrai nom, écrivaine qui avait dû se donner un nom d’homme pour pouvoir être prise au sérieux et publier ses livres au XIXe siècle. On la retrouve dans un autre grand lieu parisien, le Jardin du Luxembourg.
Charlotte Soulary : Au Jardin du Luxembourg, j’adore la statue de Georges Sand, qui d’ailleurs la montre en robe, en train de lire. Alors que Georges Sand, elle est plutôt connue pour s’habiller en pantalon. D’ailleurs, elle s’habillait en pantalons surtout pour des raisons d’argent. C’était qu’elle fréquenter qcetw besuchenfréquentait énormément des théâtres et en fait, pour pouvoir rentrer dans la la fosseGrabenfosse, il fallait être en pantalon. Les femmes n’étaient pas autorisées dans la fosse, donc dans les endroits les moins chers, en fait d’une salle de spectacle. Donc, elle se mettait en pantalon dans le moment où elle n’avait pas encore beaucoup de les moyens (m/pl)Geldmoyens. Mais c’était évidemment aussi, aussi un acte que je qualifie de féministe, même si elle n’aurait peut-être pas utilisé ce terme, elle, Georges Sand. Elle écrivait, c’est une écrivaine prolixehier: die sehr viel schriebprolixe, et on la voit en train de lire, ce qui montre aussi les biais sexistes que peuvent avoir certains sculpteurs, mais en tout cas, cette statue, elle est belle, elle est au milieu du jardin du Luxembourg.
Pauline : Heureusement donc, les choses évoluent, petit à petit. Il y a quelques années, seules 5 % des rues parisiennes portaient un nom de femme. Ce chiffre aurait doublé aujourd’hui, nous sommes donc encore bien loin d’une égalité entre les deux sexes. C’est bien pour cela que Charlotte Soulary a écrit La Guide de Paris. Pour elle, il faut faire œuvre de pédagogie, pour passer du patrimoine au le matrimoineWortschöpfung: weibliches Erbematrimoine et montrer aux petites filles que tout est possible.