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    Vos gallicismes préférés

    FACILE
    Écoute 1/2021
    gallicisme
    © Mathilde Aubier
    Von Agnès Roubille

    Accessoire

    (Beata Walter)

    Bonne nouvelle : ce mot transparent ne pose aucun problème au niveau du sens. Il est identique dans les deux langues. Mais la prononciation, c’est autre chosedas ist etwas völlig anderesc’est autre chose ! Même si cela en étonner beaucoupviele überraschenen étonne beaucoup, il faut prononcer le premier « c » du mot « accessoire » comme un « k », et le second comme un « s » (qui sifflerpfeifen, zischensiffle). Ce qui permet d’éviter la la confusiondie Verwechslungconfusion avec l’expression « à ce soir ». Comment s’en souvenir ? grâce àmithilfe vonGrâce à cette la phrase mnémotechniqueder Merkspruchphrase mnémotechnique : « Ce soir au théâtre, je vous présenterai à l’accessoiriste qui s’occupe des l’accessoiriste (m)der Requisiteuraccessoires. Vous acceptez ? Alors à ce soir ! ».

     

    Commentaire d’Écoute :
    Un autre moyen pour les amateurs de grammaire est de se rappelersich merkense rappeler la règle suivante : tout dépend de la lettre qui se trouve après le « c ». Si c’est un « a », un « o », un « u » ou une consonne (saufaußer, ausgenommensauf le « h »), le « c » se prononce « k ». Mais si c’est un « e », un « i » ou un « y », le « c » se prononce « s ».

     

    Au pair

    (Andrea Sperber)

    J’ai travaillé comme la jeune fille au pairdas Au-pair-Mädchenjeune fille au pair à Fourqueux, près de Paris. J’allais souvent chercher Caroline et Alexandre à l’l’école (f) primairedie Grundschuleécole primaire. Un jour, à la la sortiedas Herauskommen, der Ausgangsortie, les enfants n’étaient pas là. J’ai demandé à un garçon s’il les connaissait et s’il les avait vus. Il me dit : « Vous êtes qui ? » J’ai répondu : « Je suis la fille au pair. » Puis le garçon a demandé : « Vous êtes la fille ou le père ? » Je ne comprenais pas sa question. Et cela a continué comme ça pendant un certain temps. énervé,egenervt, aufgeregtÉnervée et inquiet,ètebeunruhigtinquiète, j’être sur le point de faire qcim Begriff sein, etw. zu tunétais sur le point d’aller se plaindre à qnsich bei jm beschwerenme plaindre au le surveillantder Aufsehersurveillant quand j’ai aperçu Caroline et Alexandre. Alors le garçon s’exclamer(aus)rufens’est exclamé : « Ah, vous voulez dire que vous êtes la ”jeune fille au pair” ». Aujourd’hui encore je ne sais toujours pas s’il faut absolument dire « jeune » fille au pair. À l’époque j’avais 26 ans et je n’étais pas si jeune… en tout casauf jeden FallEn tout cas, un « le séjour au pairder (Auslands) Aufenthalt als Au-pair-Mädchenséjour au pair » est une vraie
    aventure !

     

    Commentaire d’Écoute :
    On dira effectivement en français « jeune » fille au pair, indépendamment deunabhängig vonindépendamment de l’âge de la personne.

     

    Baiser

    (Brigitte Aufreiter)

    Ma famille et moi, on était en vacances dans un village en Alsace. Dans la vitrine d’une boulangerie, Georg, mon fils de 5 ans, avait découvert des la meringuedas Baisermeringues. Il les adore. Alors il est entré seul dans cette boulangerie pour en acheter une. Il a demandé à la la boulangèredie Bäckerinboulangère : « Un baiser, s’il vous plaît ! » La vendeuse a d’abord été déconcerté,everdutzt, befremdetdéconcertée. Mais après avoir compris que ce petit Autrichien avait envie d’acheter une meringue sans connaître le nom de cette la pâtisseriedas süße Gebäckpâtisserie, elle lui a donné une grosse meringue, gratuitement ! Et Georg était fier,fièrestolzfier d’avoir « acheté » une meringue tout seul – sans l’aide de sa mère.

     

    Commentaire d’Écoute :
    Un « baiser » en français est l’équivalent d’un « le bisouder Kussbisou ». Donc il ne faut pas demander un baiser pas n’importe quinicht irgendjemandà n’importe qui ! Quant au verbe « baiser », attention à ne pas l’employer n’importe comment, car il est particulièrement vulgaire et signifie… « faire l’amour ».

     

    Mathilde Aubier

     

    Böfflamot

    (Stephan Moder)

    Même dans certaines spécialités culinaires se cache parfois du français. Ainsi, le « Böfflamot » vient du français « le boeuf, das Rind(fleisch)à la mode de la maisonboeuf à la mode » qui signifie « boeuf à la mode de la maisonnach Art des Hausesà la mode de la maison ». Ce plat traditionnel bavarois est du boeuf braisé,egeschmortbraisé dans du vin rouge.

     

    Commentaire d’Écoute :
    En France, il s’agit de boeuf et de carottes cuits dans du vin blanc et aromatisé,e degewürzt mitaromatisés d’herbes de Provence. Ce le platdas Gerichtplat, inventé par François Pierre de la Varenne en 1651, eut beaucoup de succès au XVIIIe siècle.

     

    Eclair

    (Andreas de Berlin)

    Un ami était avec sa femme en France et avait envie de manger une pâtisserie dans un café. Sa femme lui demande : « Comment on dit Eclair en français ? » Sans se douterahnense douter qu’on utilisait le même mot – sauf queaußer, dasssauf qu’il prend un accent sur le « e » : l’éclair (m)die Brandteigstange mit Creme oder Sahne gefüllt und mit Schokolade oder Glasur überzogenéclair !

     

    Commentaire d’Écoute :
    Beaucoup de mots évoquer qcan etw. erinnernévoquant les arts (m) de la tabledie Tischkulturles arts de la table et la gastronomie être emprunté,e à qc ,etw. entliehen seinont été empruntés au français.

     

     

    Malad(e)

    (Katrin Herzberg)

    Je ne sais pas si j’étais encore étudiante ou déjà prof de français, lorsque mon père, qui est absolument être nul,le en qcin etw. eine Niete seinnul en langues étrangères, m’a dit en dialecte berlinois : « Ditt is ja och nüscht, wenn de dich so malade fühlst. » quoiwasQuoi ? « Mais, Papa, tu parles français ! » Il répond en allemand : « euhähEuh, non, pourquoi ? » Nous rigolerlachenavons bien rigolerlachenrigolé quand je lui ai expliqué que le mot « malade » était français. Pour lui, c’était berlinois.

     

    Commentaire d’Écoute :
    Au XVIIe siècle, l’édit de Nantes, qui avait accordé une certaine liberté aux protestants, révoquerwiderrufenest révoqué. Un grand nombre de huguenots émigrent. L’Allemagne en accueilliraufnehmenaccueille 50 000, dont 20 000 dans la région de Brandebourg, autour de Berlin. Ils n’abandonneraufgebenabandonneront le français qu’en 1806 pour protester contre l’l’occupation (f)die Besatzungoccupation de la Prusse par les troupes de Napoléon, mais ils laisserhinterlassenlaisseront dans l’usage de la langue berlinoise quelques mots de français.

     

    Merci

    (Nicole Graf)

    Je viens de Bavière où l’on emploie souvent le mot « merci » à la place deanstelle vonà la place de « danke ». Mais on le prononce différemmentandersdifféremment de ce que j’ai appris en cours de français. On accentuerbetonenaccentue la première syllabe.

     

     

    Histoire de gallicismes et de faux amis

    De nombreux lecteurs nous ont signalé des mots du quotidien comme « plafond », « trottoir » ou « chaise longue » encore employés aujourd’hui. Klaudia Malkmus s’est donné la peine de tous les rassembler dans une histoire qui la faisait rire pendant son enfance, en Sarre. Voici cette histoire en allemand, car les gallicismes sautent ainsi aux yeux.

    »Ein Gendarm liegt in seinem Appartement auf einem Chaiselongue, da klingelt das Telefon. Ein Chauffeur wartet draußen auf ihn. Er soll einen Unfall aufnehmen. Schnell springt er auf, schnappt sich sein Portemonnaie, welches auf der Kommode liegt und rennt nach draußen, wo seine Kinder ziemlichen Radau machen. Er ruft sie zur Räson und schasst sie auf ihr Zimmer. Am Unfallort angekommen, schaut er sich routiniert um und patrouilliert die Gegend ab. Auch Publikum hat sich mittlerweile angesammelt, welches schon angeregt miteinander schwadroniert. Ein Toter liegt auf dem Trottoir, das muss aufgenommen und dokumentiert werden. Der Gendarm zückt Block und Stift um sich Notizen zu machen. Er beginnt zu schreiben: “Ein Toter liegt auf dem Trot…?…??” Oh weh…, wie schreibt man das? Jetzt ist er in der Bredouille… Um einer Blamage zu entgehen, gibt er dem Toten unauffällig einen Tritt… und schreibt seinen Bericht: “Ein Toter liegt auf der Straße.”

    Alors, combien de gallicismes et faux amis avez-vous trouvés ? Normalement, vous avez dû en trouver 13 :
    Gendarm ; Appartement ; Chaiselongue ; Chauffeur ; Portemonnaie ; Kommode ; Räson ; schasst ; routiniert ; patrouilliert ; Trottoir ; Bredouille ; Blamage.

    Si c’est bien le cas, alors bravo !

     

    « Infusion », « ordinär », « Potschamberl »... Retrouvez vos gallicismes préférés dans le numéro 1/21 d'Écoute.

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