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    Les bobos

    MOYEN
    Écoute 11/2017
    stephanie barioz
    Von Stéphanie Barioz

    On les aime, on les déteste, on les montre du doigt… Qui ? Les le boboder alternativ angehauchte Wohlstandsbürgerbobos ! Depuis une vingtaine d’années, les médias parlent de ces « bourgeois bohèmes » qui correspondent non pas à une catégorie socio-économique, mais plutôt à un socio-style. À la différence du BCBG, « bon chic, bon genre », plus traditionnel et qui vote à droite, le bobo, lui, vote à gauche. Ou plutôt votait à gauche. Maintenant il est « En marche ». Il a toujours bonne conscience, car il défendrevertretendéfend toutes les belles causes de son époque. Il est très moderne. Et toujours prêt à jongler avec les contradictions.

    Comme le bobo travaille dans les nouvelles technologies, les médias, le cinéma, la mode, la la publicitédie Werbungpublicité, l’l’urbanisme (m)die Stadtplanungurbanisme, le juridiqueetwa: das Rechtswesenle juridique voireoder garvoire la finance, il gagne bien sa vie, ce qui lui permet d’habiter rive gauche (de la Seine). Modeste, il se contente de dire qu’il a choisi son quartier seulement parce qu’il est très pratique (il y a un le fromagerdas Käsegeschäftfromager en bas de la maison). Et quand le bobo n’a pas un gros salaire, il habite dans un arrondissement qu’il qualifie de « populaire » en rajoutant : « J’adore cette mixité sociale ! En plus, il y a des la piste cyclableder Radwegpistes cyclables et une médiathèque formidable ! »

    Le bobo aime la nature. Mais comme il habite Paris, il lui faut une terrasse végétalisé,ebegrüntvégétalisée. Ou bien un minijardin sur le balcon, qu’il fait réaliser par un le paysagisteder Landschaftsgärtnerpaysagiste.

    Le bobo est très écolo. Il fait du vélo. Si possible pour aller travailler, ou sinon, le dimanche, en famille. Mais il a aussi une grosse voiture pour pouvoir partir en vacances en Italie. Et il n’hésite pas à sauter dans un avion pour passer un week-end dans une capitale européenne ou emmener femme et enfants en vacances en Thaïlande ou à New York.

    Le bobo est féru,e debesessen vonféru de nouvelles technologies, ce qui lui permet d’être à la pageauf dem Laufenden seinêtre à la page dans tous les domaines. Il aime téléchargerherunterladentélécharger les l’appli (f)die Appapplis nécessaires pour vivre au mieux son quotidien.

    Les bobos, on les critique tout le temps, mais on a aussi envie d’être comme eux.

    Le bobo mange sainement. à la fois … mais aussi …hier: sowohl … als auch …À la fois par souci environnemental, à la fois … mais aussi …hier: sowohl … als auch …mais aussi pour rester svelteschlank, drahtigsvelte, beau, et en forme. Cela passe par les la tendanceder Trendtendances les plus farfelu,everrücktfarfelues : les la baiedie Beerebaies exotiques que personne ne connaît, les légumes anciens, le végétarisme, voire le végétalisme.

    Le bobo fait du sport. Pour cela, il allierverbindenallie le chic, le fun, et le le branchédas Angesagtebranché. À Paris, il nage, bien entendu, mais dans un club sélect,eexklusivsélect. Il fait du jogging avec des gens « en vuesehr bekannten vue », arborerzur Schau tragenen arborant une la tenuedie Kleidungtenue impeccabletadellosimpeccable. Il fait aussi du yoga ou du qi gong seul chez lui.

    Pour que ses enfants réussissent leurs études, il n’hésite pas à les inscrire dans un établissement privé et à financer le cours particulierder Nachhilfeunterrichtcours particuliers et autressowieet autres le stageder Kursstages de méthodologie.

    Le bobo est cultivé. Mais il préfère les galeries d’art aux musées des beaux-arts et les romanciers actuels aux auteurs classiques. Il apprécie aussi la danse contemporain,emoderncontemporaine et les la BD (bande dessinée)der ComicBD branchées.

    Les bobos, on les critique tout le temps, mais on a aussi envie d’être comme eux.

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