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    Il y a 500 ans… La Renaissance

    MOYEN
    Écoute 5/2019
    Blick auf Schloss Chambord
    © Valery Rokhin/shutterstock
    Von Stéphane Jarre

    Parti d’Italie avec quantité dezahlreiche, eine Mengequantité de bagages, de manuscrits et ses principal,ewichtigste,r,sprincipales la toiledas Gemäldetoiles, Léonard de Vinci s’installe en 1516 dans sa nouvelle la demeureder Wohnsitzdemeure, le le manoirdas Herrenhausmanoir du Cloux, devenu le Clos Lucé. François Ier met à la disposition du célèbre artiste ce manoir de la briqueder Ziegelsteinbriques roses, non loin du château d’Amboise. La légende raconte qu’un souterrain relierait les deux édifices…

    Quelques années plus tôt, le château du Cloux avoir l’allure deaussehen wieavait encore avoir l’allure deaussehen wiel’allure d’une la forteressedie Festungforteresse avec sa chapelle au style gothique. Mais Charles VIII, qui avait tant admiré l’architecture des palais et résidences princières en Italie, le transforma en demeure d’agrémentLust-d’agrément. Le le chemin de rondeder Wehrgangchemin de ronde a toutes les caractéristiques de la Renaissance avec sa galerie prolongée en loggia qui domine le parc et permet de prendre l’air sans souffrir des les intempéries (f/pl)das schlechte Wetterintempéries. La chambre de Marguerite de Navarre, sœur aîné,eältere,r,saînée de François Ier qui y venait régulièrement depuis son enfance, a également été restaurée dans ce nouveau style du XVIe siècle. Aujourd’hui propriété privée de la famille Saint Bris, le Clos Lucé a été transformé en musée. De la piècedas Zimmerpièce en pièce, la visite conduit à travers la vie de Léonard de Vinci, d’abord en Italie, puis en France, durant ses trois dernières années, jusqu’à sa mort, le 2 mai 1519, dans la chambre du Clos Lucé, plus probablement entouré,e deversorgt vonentouré de son fidèle le discipleder Schülerdisciple Francesco Melzi que dans les bras de François Ier, comme le veut la légende. Il est vrai que le roi de France se prendre d’affectionZuneigung empfindens’était pris d’affection pour le grand homme, qu’il considérait comme un père. Il le laissa libre de travailler et de penser, comme de recevoirempfangenrecevoir. De talentueux artistes, l’artisan (m)der Handwerkerartisans et architectes italiens s’affairer àbeschäftigt sein mits’affairaient à la même époque à rénover le château d’Amboise. Plusieurs fêtes grandioses imaginées et conçues par Léonard de Vinci ont été données au château du Cloux, pour remercier le roi et lui permettre « d’épater la galeriesich in Szene setzenépater la galerie », comme on le dit encore aujourd’hui. à présentjetztÀ présent, c’est le sentiment de marcher sur les pas de Léonard de Vinci qui impressionne.
     

    Les ateliers de Léonard de Vinci, au château du Clos Lucé

    Les ateliers de Léonard de Vinci, au château du Clos Lucé


    Le mobilier de la chambre, où il dicta son testament à un notaire d’Amboise, n’est pas d’origineoriginald’origine mais a été fabriqué selon les plans d’époque. De même que des éléments du décor végétal, déjà présent au temps de Léonard de Vinci.

    Au rez-de-chaussée, la visite se poursuit par l’atelier où tout a été reconstituerim ursprünglichen Zustand wiederherstellenreconstitué dans le style d’une bottega de la Renaissance florentine, là où le maître continuait d’enseigner. C’est aussi en ce lieu qu’il réfléchissait, écrivait, dessinait, imaginait l’avenir et quantité d’innovations. Jusqu’à en oublier de manger, puisque l’un de ses rares écrits où il parle de sa vie privée mentionne que Mathurine, sa servante, « l’appelle, parce que la soupe refroidit ».

    Au le sous-soldas Tiefgeschosssous-sol, plusieurs la maquettedas Modellmaquettes montrent des inventions de Léonard de Vinci : des l’engrenage (m)das Zahnradengrenages de mouvements d’horlogerie aux le plateau de changement de vitessesder Zahnkranzplateaux de changement de vitesses des bicyclettes, en passant par les turbines hydrauliques et les ponts. Dans le parc, on peut admirer d’autres de ses œuvres, grâce à des reconstitutions d’automates et des sculptures, mais aussi des maquettes en la tailledie Größetaille réelle d’une catapulte, d’une machine volante, d’un le bateau à aubesder Schaufelraddampferbateau à aubes, d’un le char d’assautder Panzerwagenchar d’assaut et d’un le pont tournantdie Drehbrückepont tournant. Un l’herbier (m)das Herbariumherbier à ciel ouvert ainsi que le « jardin de Léonard » rappellent aussi que le maître aimait autant la nature, source d’inspiration, que les inventions humaines.

    De grandes fêtes royales

    Qui avait le plus besoin de l’autre : François Ier ou Léonard de Vinci ? Les deux probablement. Le premier trouvait là l’occasion de grandir son prestige. Le second, un protecteur pour remplacer son ancien mécène, Julien de Médicis, mort subitement en 1516, alors que la concurrence est rudehartrude (Michel-Ange, Raphaël). À l’âge de 64 ans, Léonard de Vinci rassemble donc ses affaires et part pour le Val de Loire. Là-bas, il sera couvert,e d’ormit Geld überschüttetcouvert d’or et nommé « premier peintre, ingénieur et architecte du roi ». par chanceglücklicherweisePar chance pour lui qui aime la nature depuis son enfance passée dans la campagne toscane, la demeure du Clos Lucé est entourée de la verduredas Grünverdure. De Vinci ne cesse de griffonnerkritzelngriffonner, de dessiner, de penser. Il peut ainsi se consacrer à ses manuscrits qu’il a rapportés par milliers de Rome, notamment un le traitédie Abhandlungtraité sur la botanique, un autre sur l’anatomie, ou encore l’un des plus importants sur la peinture.

    Malgré son grand âge pour l’époque, le maître trouve l’énergie pour parfairevervollkommnenparfaire les toiles qu’il avait commencées des années plus tôt, sans jamais toutefois se satisfaire du résultat. Parmi elles, La Joconde, aujourd’hui exposée au Louvre, tout comme La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne.

    Mais Léonard de Vinci se fait aussi organisateur de grandes fêtes, avec des effets spéciaux inédit,enie dageweseninédits pour le roi, sa cour et les l’ambassadeur (m)der Botschafterambassadeurs étrangers. Il imagine tout : des costumes aux machineries, des jeux de lumière aux mécanismes les plus incroyables, du scénario au décor artificiel, des instruments de musique à la « la bande-sonder Soundtrack; etwa: das musikalische Arrangementbande-son » – comme on dirait aujourd’hui. Les canons tirent des le bouletdie Kugelboulets de papier qui rebondirzurückspringenrebondissent comme des le ballonder Ballballons, la la voûte célestedas Himmelsgewölbevoûte céleste s’illumine, les planètes bougent... Lors d’une fête pour le le baptêmedie Taufebaptême du le dauphinder Thronfolgerdauphin François de France, qui réunissait pendant 15 jours des milliers de le figurantder Statistfigurants, on dit que les le vitraildas (bunte Kirchen)Fenstervitraux des églises d’Amboise auraient même explosé tant le son était fort.
     

    Reconstitution d’une machine volante inventée par Léonard de Vinci et exposée dans le parc du château du Clos Lucé

    Reconstitution d’une machine volante inventée par Léonard de Vinci et exposée dans le parc du château du Clos Lucé


    Mais là ne s’arrête pas le génie créatif de Léonard de Vinci. Sur les le borddas Uferbords de Loire, il continue d’étudier l’hydraulique. Une science qui lui sera bien utile lorsque François Ier lui confie la la créationhier: die Errichtungcréation d’une ville nouvelle, une « cité idéale », à Romorantin, où ne coule qu’une pauvre rivière. De nombreux le croquisdie Skizzecroquis attestent de l’avancement de ce projet qui ne voir le jouretwa: entstehenvit cependant jamais voir le jouretwa: entstehenle jour.

    Galeries et arcades décorent les façades inspirées de la Renaissance italienne à côté d’éléments plus traditionnels de l’architecture française, comme les la tour d’angleder Eckturmtours d’angle. C’est cette même combinaison que l’on retrouve à Chambord, qui associe plans à la française et construction de style Renaissance. Des éléments qui laissent penser que la la pattedie Handschriftpatte de Léonard de Vinci est présente derrière ce château planté dans les le marécageder Sumpfmarécages autour de Blois. Mais là non plus, rien ne vient le confirmer.

    Les mystères de Chambord

    Pourquoi construire un palais, à l’écartabseitsà l’écart des voies de circulation et des grandes rivières, dans l’humidité des forêts ? Surtout que le roi de France ne pas manquergenug habenne manquait pas de châteaux où il séjournait tour à tourabwechselndtour à tour. La cour était en effet itinérant,ereisenditinérante, le roi aimant visiter son royaume, déjà grand de 450 000 km2. C'est la chasse que François Ier appréciait plus que tout. Et non loin de sa résidence royale de Blois, ce coin de Sologne, où le le gibierdas Wildgibier était abondant, pouvait bien accueillir un le relais de chassedas Jagdschlossrelais de chasse supplémentaire.

    Encore tout auréolé,emit dem Glanz des Ruhms umgebenauréolé de sa victoire de Marignan, François Ier entreprend de donner à la cour de France les le fasteder Prunkfastes et les symboles dignes de son rang. Apparemment avec succès, puisque selon les dires de l’ambassadeur de Mantoue : « qui n’a pas vu la cour de France, n’a pas vu la grandeur. » Nul doute que le château de Chambord y contribue. Car cette « la maison de plaisancedas Landhausmaison de plaisance », destinée à recevoir le roi et « sa bande », ses amis les plus proches et au moins autant de dames, n’a rien à voir avec un simple relais de chasse.

    La construction commence en 1519, en un lieu suffisamment inaccessible pour laisser le roi tout à ses plaisirs. François Ier lui-même fit quelques dessins. Léonard de Vinci esquissa quelques croquis, mais rien ne dit que ce fut pour Chambord. Aucun plan n’a jamais été retrouvé, ce qui permet de tout imaginer. Le projet allie l’architecture traditionnelle des châteaux français, avec un le donjonder Wohn- und Wehrturmdonjon au centre et des tours d’angle, au style de la Renaissance. Ce dernier se compose d’un décor et d’ouvertures qui s’inspirent directement de l’art italien, tout en s’adaptant pour en faire un art typiquement français.

    Reconstitution d’une machine volante inventée par Léonard de Vinci et exposée dans le parc du château du Clos Lucé

    Plafond de l'escalier central du château de Chambord


    Outre son harmonie générale, le château de Chambord est admiré pour son l’escalier (m) à double révolutiondie doppelläufige Wendeltreppeescalier à double révolution. C’est la la pièce maîtressedas Herzstückpièce maîtresse de l’édifice. Tout tourne, si l’on peut dire, autour de lui. Ce n’était pas une nouveauté pourtant. Le château de Blois avait déjà un l’escalier (m) à visdie Wendeltreppeescalier à vis, mais en façadehalb drinnen, halb draußenen façade, et pas double. Au Vatican, quelques années plus tôt, l’architecte Bramante avait déjà élaboré un double escalier en spirale pour le palais du Belvédère.

    Léonard de Vinci en avait d'ailleurs déjà dessiné de plus complexes. Mais celui de Chambord n’en est pas moins unique. D’abord, parce qu’il est placé au coeur du château. Ensuite, parce qu’il donner sureinen Ausblick bietendonne, grâce à de petites la lucarnedie Fensteröffnunglucarnes, donner sureinen Ausblick bietensur son l’escalier (m) jumeaudie parallele Treppeescalier jumeau et les salles qu’il desservir qczu etw. führendessert. Enfin, parce qu’il s’impose comme un symbole du pouvoir royal en lien direct avec Dieu. Plus qu’un escalier, c’est un l’autel (m)der Altarautel placé au coeur d’une croix grecque. C’est une élévation vers le roi, mais aussi vers le spirituel, qui inspire Chambord. Certes, le roi voulait un relais de chasse confidentiel,lefür einen kleinen Kreis bestimmtconfidentiel, mais il a aussi cherché à lui donner une dimension plus ambitieuse. L’idée est conforterverstärkenconfortée par la terrasse qui surplombe la partie centrale du château. La promenade sur celle-ci se fait en contournant les tourelles, les cheminées et tant d’autres constructions que l’on croit se trouver davantage dans les ruelles d’un village que sur un toit. Cette complexe répartition de volumes autour du donjon évoque une allégorie de la Jérusalem céleste. Tout là-haut, nous ne sommes plus vraiment sur terre, même si la vue donne sur les jardins et les forêts, la cour intérieure et les toitures… En levant les yeux, la fleur de lysdie bourbonische Liliela fleur de lys en pierre, emblème royal, se dresse au sommet de la tour, à 56 mètres de haut, en plein ciel. Des symboles, il n’en manque pas à Chambord, notamment sur les plafonds du deuxième étage. Dans des caissons sculptés, apparaissent les emblèmes de François Ier : le monogramme « F » et les salamandres, celles crachant de l’eau pour éteindre le mauvais feu et celles avalerschluckenavalant le bon feu pour l’l’invincibilité (f)die Unbesiegbarkeitinvincibilité.

    Même si tout est ici fait pour imposer la grandeur de François Ier, le roi n’avait pourtant pas plus l’intention que cela de se distinguer par son habitation. Il occupait, au début, l’un des huit appartements – une chambre et quelques annexes – auxquels conduisent les bras de la croix. Vers la fin de son règne, un nouveau logis lui sera construit. Deux nouvelles ailes opposées vont ainsi être reliées au donjon par des galeries : l’aile royale, à l’est, avec le logement du roi, et l’aile de la chapelle, à l’ouest. Il ne reste plus qu’à fermer la cour d’une l’enceinte (f)die Mauerenceinte basse – par laquelle on accède aujourd’hui au château – pour obtenir un effet extraordinaire : cacher, pour mieux dévoilerzeigen, enthüllendévoiler le coeur même de l’édifice, son escalier incomparable. Pourtant, durant son règne (1515-1547), François Ier ne resta que quelques dizaines de jours en ce lieu magique.

     

    Il y a 500 ans, la Renaissance… Découvrez l’incroyable histoire de la construction du plus vasteweitläufigvaste des châteaux de la Loire : Chambord. Écoute vous révèle aussi les évènements à ne pas manquer cette année lors des 500 ans de la Renaissance et de Chambord. Écoute 5/19, pages 14 à 29.

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