La tarte tatin

Jean-Paul : La tarte tatin est l’un des desserts phareVorzeige-phares de la gastronomie française. Elle se dégusterverzehrt werdense déguste aussi bien dans des salons de thé que dans des restaurants, mais attention : il faut qu’elle soit faite maison. En effet, de nombreux établissements proposent des tartes industrielles, juste réchauffées au micro-ondes au moment d’être servies. Ce n’est bien sûr pas la meilleure façon de découvrir la véritable tarte tatin. Cette tarte est mythique à cause de ses qualités gustatives, mais aussi parce que son histoire est particulièrement originale. La recette serait en effet le fruit d’une la maladresseUngeschicklichkeitmaladresse. On est au début du XIXe siècle. Stéphanie et Caroline Tatin tiennent un hôtel-restaurant dans le village de Lamotte-Beuvron, en Sologne. Un de leurs desserts les plus appréciés est une tarte aux pommes fondant,eschmelzendfondantes et caramélisées. Or, un beau jour, Stéphanie, un peu pressée, renverse cette tarte en la sortant du four. Elle rattrape son erreur en la servant à l’enversverkehrt herumà l’envers, avec la la pâteTeigpâte au-dessus. Cette histoire est amusante et fonder qcetw begründena fondé une légende tenacehartnäckigtenace, mais en réalité, il est fort probable qu’elle soit fausse. Plus vraisemblablement, les sœurs Tatin auraient repris une spécialité solognote oubliée de tarte aux pommes. L’affaire de la tarte renversée aurait été ensuite inventée par Maurice Curnonsky qui en donne la recette dans son l’ouvrage (m)Werkouvrage de référence La France gastronomique. Une la maliceStreichmalice qui participe bien sûr à sa renommée. La tarte Tatin est aujourd’hui inscrite au le patrimoine immatérielKulturerbepatrimoine immatériel de l’UNESCO. Nous allons maintenant vous aider à préparer une recette que mes invités adorent. Le goût est très proche de celui de la tarte Tatin, mais la recette est beaucoup plus facile à réaliser… À vos le fourneauHerdfourneaux ! Bonjour Juliette ! 

Juliette : Bonjour Jean-Paul ! 

Jean-Paul : Nous allons préparer ensemble mon dessert favori, celui que je te faisais aussi à tous tes anniversaires quand tu étais petite… 

Juliette : La tarte aux pommes de Jean-Paul !!!! Ah ! J’adore !!! 

Jean-Paul : Allez ! On commence ! On va peler un kilo et demi de pommes. Il faut qu’elles soient à la fois fermes et juteux,sesaftigjuteuses. Les Golden, c’est très bien… On enlève les le pépinKernpépins et on les coupe en quartiers.  

Juliette : Pouh, c’est super long à peler… 

Jean-Paul : La cuisine, c’est aussi de la patience…  

Juliette : Bon, toi tu pèles et moi, je coupe en quatre… 

Jean-Paul : D’accord. Quand on aura fini, on va tout simplement mettre les pommes dans une grande casserole, ajouter un bon morceau de beurre et du sucre et les faire cuire… Assez lentement. Il faut bien mélanger pour enrober qchier: etw überziehenenrober les pommes de beurre et de sucre. Et délicatement, avec une la cuillère en boisKochlöffelcuillère en bois, pour ne pas les abîmer qcetw beschädigenabîmer.  

Juliette : Tu ne dis pas combien de sucre et de beurre ? 

Jean-Paul : C’est un peu selon le goût… Pour réussir une recette, il faut régulièrement goûter. Le mieux, c’est de commencer avec des doses plus petites et de rajouter ensuite si on voit que ça manque. Parce qu’on ne peut pas revenir en arrière. 

Juliette : Il y a déjà une bonne l’odeur (f)Duft, Geruchodeur… 

Jean-Paul : Le beurre et le sucre, les pommes, ça dégage un arôme absolument délicieux. Le feu ne doit pas être trop élevé. De temps en temps, on plante un couteau pointu dans les pommes pour voir où en est la cuisson. Il ne faut surtout pas qu’elles deviennent mou, molleweich (hier: zerfallen)molles, sinon on aura de la compote. 

Juliette : On dirait que c’est pas mal là, non ? 

Jean-Paul : Oui, les quartiers de pomme sont encore fermes… Maintenant, on va monter le feu pour les faire caraméliser… On continue à remuerrührenremuer, un peu plus vivement… Surtout, il ne faut pas que ça brûleran-, verbrennenbrûle. Tu vois les pommes prennent une belle couleur dorée… 

Juliette : Je peux en goûter un quartier ? 

Jean-Paul : Oui, pas de problèmes, on a compté large. Attention de ne pas te brûler… Alors ? 

Juliette : C’est hier: köstlichsublime ! 

Jean-Paul : Maintenant, il ne nous reste plus qu’à disposer les quartiers de pomme sur une pâte brisée. On peut la faire soi-même en mélangeant 150 grammes de farine, 110 grammes de beurre et trois cuillères à soupe de lait. Il y en a aussi de très bonnes dans le commerce, surtout des bios. On serre bien les pommes pour en mettre le maximum, que ce soit bien généreux. Et voilà ! Au four… 

Juliette : La cuisson ? 

Jean-Paul : Environ une heure. On se re­trouve pour la déguster avec un bon thé ? 

Juliette : Parfait ! À toute, Jean-Paul !