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    Olympe de Gouges

    Zitat Verfassung Frauenrechte
    © sv_sunny/istock
    Von Camille Larbey

    Interview fictive avec... Olympe de Gouges (1748 – 1793)

     

    Olympe de Gouges

    Comment être une femme libre en cette fin de XVIIIe siècle ?

    C’est simple : quand je suis devenue la veuveWitweveuve, à l’âge de 18 ans, j’ai décidé de ne pas me remarier. Plus aucun homme sur sur le doshier: im Nackenmon dos pour me dire ce que je devais faire ou ne pas faire !

    Qu’avez-vous fait alors ?

    J’ai quitté Montauban pour monter à Paris avec mon fils. Là, je me suis mise à écrire des romans, des textes politiques, des pamphlets, et surtout des pièces de théâtre. Très peu de Français savaient lire. Le théâtre était le meilleur moyen pour diffuserverbreitendiffuser mes idées. Je peux vous assurer que la plupart des hommes n’étaient pas contents qu’une femme prendre la plumezur Feder greifenprenne la plume pour écrire.

    Vos idées politiques étaient très modernes pour l’époque.

    Absolument ! J’ai proposé un programme social pour les la mère seulealleinerziehende Muttermères seules, les personnes âgées et les enfants abandonné,eausgesetztabandonnés. J’réclamerfordern, verlangenai réclamé l’éducation pour les femmes et un l’impôt (m) sur la fortuneVermögensteuerimpôt sur la fortune. J’ai aussi dénonceranprangerndénoncé l’habitude des hommes d’enfermer au couventKlostercouvent leur femme, leur soeur ou leur fille lorsque leur comportement ne plaisait pas. Je ne manquais pas d’idées.

    Vous avez aussi militer pourkämpfen fürmilité pour l’l’abolition (f)Abschaffungabolition de l’esclavage ?

    Dans ma pièce de théâtre Zamore et Mirza, je défends les Noirs. J’ai reçu des la menace de mortMorddrohungmenaces de mort pour ça ! L’esclavage était pour de nombreuses familles bourgeoises et aristocrates la source de leur fortune.

    Quel était votre sentiment quand la Révolution a éclaté ?

    J’avais de grands espoirs. Je pensais que les choses allaient enfin changer pour nous, les femmes. Nous nous sommes battues aux côtés des hommes. N’oubliez pas que les 5 et 6 octobre 1789, 2 000 femmes sont allées à Versailles pour réclamer du pain au roi Louis XVI.

    Mais la suite ne s’est pas déroulée comme vous l’espériez…

    Oui, rapidement les femmes mettre sur la toucheaufs Abstellgleisont été mises sur la touche. Puisque la femme a été oubliée de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, en 1789, j’ai alors schiebenrédigerrédigé la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Je vous lis le premier article : « La femme naît libre et demeure égal,e en droitsgleichberechtigtégale à l’homme en droits. » Pas mal, hein ? Malheureusement, ça n’a pas empêché les discriminations envers les femmes de continuer (soupir).

    Le le destinSchicksaldestin a été cruel avec vous : vous avez fini guillotinée.

    Le destin ? Dites plutôt les hommes ! La reine Marie-Antoinette, Lucile Desmoulins, Madame Roland… Il y avait l’égalité hommes-femmes quand il s’agissait de couper des têtes ! Mais pour le reste, on pouvait encore attendre… J’ai eu tort d’avoir raison trop tôt ! Depuis 2016, une statue de mon buste est à l’Assemblée nationale. Mon buste avec ma tête (rire) ! C’est un bel hommage, mais un peu tardif.

    Savez-vous que les féministes d’aujourd’hui ont repris votre habitude de collerklebencoller des l’affiche (f)Plakataffiches ?

    Ah, ça me fait très plaisir d’apprendre ça. Pour faire entendre ma voix, je mettais des affiches de mes textes partout dans Paris. Je suis heureuse d’être devenue un modèle pour les féministes des générations suivantes. Il faut continuer la lutte. Femmes d’aujourd’hui et de demain, soyez rebelles !