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    Les petites places de Paris

    MOYEN
    Écoute 10/2020
    Place de la Contrescarpe
    © UlyssePixel/istock
    Von Vincent Picot

    Connaître Paris, c’est connaître ses places. Non pas les grands le carrefourdie Kreuzungcarrefours pompeux comme l’Étoile, la Concorde ou la Madeleine. Mais plutôt ses petites places à l’atmosphère villageois,edörflichvillageoise : quelques arbres, une fontaine, un banc ou deux, et l’incontournableunvermeidlichincontournable terrasse de café. Il n’en faut pas plus au Parisien pour être heureux. Les anciens jouent à la la pétanqueeine Boule-Sportartpétanque dans un coin, les amoureux s’embrassersich küssens’embrassent sur un banc public, les amis refaire le mondedie Welt neu erfindenrefont le monde à la terrasse. Cliché ? Oui, mais pourquoi se priver de qcsich etw. entgehen lassense priver d’un tel plaisir ? À chaque quartier, sa jolie la placetteder kleine Platzplacette. Nous en avons sélectionné quelques-unes. À vous d’ajouter les suivantes lors de votre prochaine flânerie dans la capitale.

    1. Place Dauphine

    On la découvre toujours un peu avec surprise. Elle se nichereingebettet liegense niche au bout de l’île de la Cité, entre le Pont-Neuf et le palais de Justice. C’est l’une des cinq places royales de Paris, avec la Concorde ou la place des Vosges. Elle ne pas avoir la grandiloquence de qcnicht so bombastisch sein wie etw.n’a pourtant pas la grandiloquence de ses soeurs. C’est un petit triangle très calme, bordé,e degesäumt vonbordé de petits l’immeuble (m)das Wohnhausimmeubles bourgeois.le prix du mètre carréder Quadratmeterpreis Le prix du mètre carré atteindre des sommetsetwa: durch die Decke gehenatteint des sommets, mais ça se voit à peine ! la fouledie breite MasseLa foule a oublié ce petit coin de Paris. On en apprécie d’autant mieux son charme tranquille, ses galeries d’art et ses cafés-restaurants, comme le bar du Caveau.

    Sa forme triangulairedreieckigtriangulaire faisait dire à André Breton qu’elle ressemblait à un pubis de femme. Le pape du surréalisme y voyait donc « le le sexedas Geschlechtsexe de Paris », les jambes étant les deux bras de la Seine de part et d’autre deauf beiden Seiten vonde part et d’autre de l’île de la Cité.

    Dans sa chanson Il est cinq heures, Paris s’éveille, Jacques Dutronc rappeler qcan etw. erinnernrappelle son histoire : « Je suis le le dauphinder Thronfolgerdauphin de la place Dauphine, et la place Blanche avoir mauvaise mineschlecht aussehena mauvaise mine. » Une référence au dauphin, le futur roi Louis XIII, en l’honneur de qui la place est nommée. À l’origine, la place fut créée et lotirunterteilenlotie afin de financer la construction du Pont-Neuf. Les maisons ont gardé leur harmonie, et il suffit de quelques pas pour prolonger la magie : en descendant sur les quais, se trouve le le squaredie kleine Grünanlagesquare du le Vert-Galantder Schürzenjäger; Spitzname von Henri IVVert-Galant, un petit le nid de verdureetwa: die grüne Oasenid de verdure posé au bord de l’eau.

     

    Place Dauphine

     

    2. Place de la Contrescarpe

    Nous voici au coeur du quartier Mouffetard, sur le le versantder Hangversant sud de la montagne Sainte-Geneviève. On y accéder à qczu etw. gelangenaccède depuis l’avenue des Gobelins par la rue Mouffetard, pentu,esteilpentue et pavé,egepflastertpavée. Les stands de le maraîcherder Gemüsehändlermaraîchers, les crêperies et les sandwicheries bon marché se succéderaufeinander folgense succèdent jusqu’à la place de la Contrescarpe. C’est une place ronde entourée de cafés et de bistrots étudiants, un rienein Anflugun rien bohème. Il fait bon s’y s’attablersich an einen Tisch setzenattabler aux beaux jours… Son nom lui vient de « contrescarpe », un terme de la fortificationder Befestigungsbaufortification qui désignerbezeichnendésigne le die Böschungle talustalus extérieur d’un le fosséder Grabenfossé. Quel fossé ? Celui creusé,egegrabencreusé au Moyen Âge devant l’l’enceinte (f)die Stadtmauerenceinte de Philippe Auguste. Ici commençait la route d’Italie, qui menait à Rome. Des tavernes, des cabarets et des l’échoppe (f)die Verkaufsbudeéchoppes animaient alors le quartier. Le cabaret le plus célèbre était celui de la Pomme de pin, au numéro 1. Rabelais aimait s’y rendre, tout comme les poètes de la Pléiade comme Ronsard ou Du Bellay. Un parfum médiéval flotte toujours sur la place et dans les ruelles adjacent,eangrenzendadjacentes : rue du Pot-de-Fer, de l’Arbalète, de l’Épéede- Bois… Surtout, la place et son quartier ont gardé leur esprit populaire et provincial. C’est le fameux « esprit de la Mouffe », qui séduirebegeisternséduisait Hemingway pendant l’l’entre-deux-guerres (m)die Zwischenkriegszeitentre-deux-guerres. Dans Paris est une fête, l’écrivain américain décrit ses débuts difficiles dans ce Paris pauvre et romantique. Il logeait deux paseinen Katzensprung entferntà deux pas de la Contrescarpe, au 39, rue Descartes, dans l’atelier mansardé où le poète Paul Verlaine se suicidersich umbringens’était suicidé un quart de siècle plus tôt. Y a-t-il des écrivains maudit,everfemtmaudits parmi les étudiants qui éclusersaufenéclusent des bières sur la place ? On aimerait croire que oui…

     

    Place de la Contrescarpe

     

    3. Place Saint-Georges

    Dans cette partie du 9e arrondissement, les rues sont en penteabschüssigen pente, prêtes à gravirerklimmengravir la la butteder Hügelbutte Montmartre. La place Saint-Georges se tient là, toute ronde. Au centre, le buste de Paul Gavarni, célèbre caricaturiste du XIXe siècle. Les voitures avoir l’air de faire qcscheinbar etw. tunont l’air de tourner autour de lui comme des le taureauder Stiertaureaux autour d’un toréro ! Pourtant la place a quelque chose de rassurant,eberuhigendrassurant, avec sa la boucheder Eingangbouche de « métropolitain » à l’ancienne, ses beaux le réverbèredie Straßenlaterneréverbères, son bistrot d’angle où l’on siroterhier: trinkensirote un jus sous le le storedas Sonnensegelstore de terrasse rouge. Derrière des la grilledas Gittergrilles, de belles façades attirent l’oeil. Au numéro 27, Adolphe Thiers, deuxième président de la République française, fit reconstruire l’hôtel de son beau-père qui avait été raserschleifenrasé par les communards. Son l’hôtel (m) particulierdas Stadtpalaishôtel particulier abriterbeherbergenabrite désormais la fondation Dosne-Thiers. Dans ses salons raffinés, une collection de documents uniques sur le XIXe siècle français. Au numéro 28, l’hôtel de la Païva évoque les le fasteder Prunkfastes du Second Empire. Sa façade néo-Renaissance orner deverzieren mitest ornée d’une multitude d’l’angelot (m) ,die Putteangelots, de statuettes, de le pilastredie Teilsäulepilastres, de médaillons… Cet édifice fut offert par le marquis de Païva à sa femme Esther Lachmann, dite « la Païva ». À l’époque, cette courtisane née à Moscou faire tourner la tête de qnjm den Kopf verdrehenfaisait tourner la tête du le Tout-Pariswas in Paris Rang und Namen hatTout-Paris. Elle vivre aux crochets de qnjm auf der Tasche liegenvivait aux crochets de ses amants, qu’elle choisissait très riches. Elle fut ainsi marquise portugaise, puis comtesse prussienne, avant de finir ses jours avec un magnat de l’industrie. Le soir, la foule se pressersich drängense presse devant le théâtre Saint-Georges, qui donner surhinausgehen aufdonne presque sur la place. François Truffaut y tourna Le Dernier Métro. La rue Notre-Dame-de-Lorette grimperansteigengrimpe vers Pigalle. Elle évoquererinnern anévoque les « lorettes », ces jeunes femmes qui vivaient de leurs relations avec des hommes bourgeois… comme la Païva. Et qui était le portraitiste des lorettes ? Le graveur Paul Gavarni, qui a son buste sur la place. Tout se recouperzusammenpassense recoupe !

     

    Du Marais jusqu’au Quartier Latin, de l’île de la Cité jusqu’à Mouffetard, dans le numéro 10/20 d'Écoute nous partons à la découverte de 12 petites places de Paris...

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